Horaires atypiques de travail (hors travail de nuit) : quels effets ?

Laurence Weibel[1]

1. Définition

Les horaires atypiques représentent toute forme d’horaire qui se démarque des horaires dits “normaux” (travail du lundi au vendredi, de 7h à 20h, avec 2 jours de repos successifs) : travail posté, de nuit, travail en soirée, fin de semaine (week-end), horaires variables, semaines irrégulières, heures supplémentaires, travail morcelé (coupures dans la journée).

Seul le travail de nuit est précisément défini dans le code du travail par l’article L.3122-29 comme étant « tout travail ayant lieu entre 21 h et 6 h ».

2. Caractérisques de l’exposition

Travailler en horaires atypiques ne constitue pas une situation marginale. En 2017, en France, 44 % des salariés (soit 10,4 millions de personnes) sont, au cours d’un mois, soumis à au moins un horaire de travail atypique sur leur lieu de travail, à leur domicile ou ailleurs. Le travail le samedi est l’horaire atypique le plus fréquent. Il concerne en effet 35 % des salariés, soit 8,3 millions de personnes. Le travail le soir occupe, lui, la deuxième place avec 23 % des salariés (soit 5,5 millions), devant le travail le dimanche qui mobilise 19 % des salariés (soit 4,6 millions). Enfin, le travail la nuit est l’horaire atypique le moins fréquent, puisqu’il concerne 9 % des salariés (soit 2,2 millions) (Létroublon et Daniel, 2018).

Les horaires atypiques sont concentrés sur certains métiers. Parmi les familles professionnelles qui regroupent les plus gros effectifs de salariés soumis aux horaires atypiques on trouve :

  • Les infirmiers, les sages-femmes, les aides-soignants, les vendeurs, les caissiers, les agents d’entretien, les aides à domicile et les aides ménagères, métiers où la présence féminine domine.
  • Les militaires, les policiers, les pompiers, les agents de gardiennage, les conducteurs de véhicules, les cuisiniers, les bouchers, les charcutiers et les boulangers, métiers à forte présence masculine.

Les horaires atypiques concernent légèrement plus les hommes que les femmes (44,2 % des hommes contre 43,0 % des femmes). Les hommes travaillent plus souvent le soir et la nuit, alors que les femmes sont davantage concernées par le travail le samedi, mais cela s’explique par un effet de structure (âge, profession, etc.) (Létroublon et Daniel, 2018).

3. Effets sanitaires

Le travail de nuit a été très largement étudié et ses effets sur la santé sont aujourd’hui bien connus (Anses, 2016). Les autres formes d’horaires atypiques ont en revanche été moins étudiées. Et quand elles le sont, les études les mélangent souvent au travail de nuit. Ainsi avoir une appréciation des effets en soi de ces horaires – atypiques mais sans nuit – est complexe.

Basé sur une revue de la littérature, cet article synthétise les connaissances actuelles des effets en termes de santé et de sécurité et sur la vie sociale et familiale de ces formes d’horaires atypiques sans nuits : travail coupé ou fractionné, travail du soir, travail du dimanche, travail sous astreintes, travail en horaires variés, imprévisibles ou flexibles et pluriactivité.

3.1. D’une façon générale

Les travailleurs en horaires atypiques sont davantage soumis à des multi-expositions, que ce soit à certains produits ou toxiques ou aux contraintes organisationnelles (Algava, 2014).

Les salariés exposés à des horaires atypiques ont également une hygiène de vie plus à risque que les salariés soumis à des horaires standards : tabagisme, consommation d’alcool, habitudes alimentaires moins équilibrées. Une prévalence augmentée de symptômes dépressifs, du risque d’obésité et de troubles du sommeil est également soulignée (Winkler et al., 2018).

L’isolement social lié aux horaires atypiques peu conciliables avec la vie privée est également mis en lien avec une augmentation des suicides (Chan Chee et du Roscoät, 2019). En effet, travailler en horaires atypiques rend plus difficile l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie extraprofessionnelle (Greubel et al., 2016).

Des répercussions ont même été notées sur la santé (surpoids) des enfants des travailleurs (Champion et al., 2012 ; Morissey et al., 2011). Le temps passé avec les enfants est influencé par le travail en horaires atypiques, avec une réduction des interactions parents / enfants (Hook et al., 2013).

3.2. Le cas particulier des astreintes

La particularité de cette forme de travail est une mise à disposition du salarié depuis son domicile avec réponse au téléphone, voire un déplacement si nécessaire.

L’imprévisibilité des appels téléphoniques est un frein à la déconnexion du salarié car elle maintient une charge mentale, le travailleur se sentant obligé d’être sur le qui-vive en permanence (Paterson et al., 2016 ; Bamberg et al., 2012). Cette non-déconnexion va directement affecter la quantité et la qualité du sommeil (Hall et al., 2017), via le stress et l’appréhension liés à l’éventualité d’être dérangé (Ziebertz et al., 2017, Vincent et al., 2020).

Les effets sur la santé des astreintes sont nombreux : fatigue (Ziebertz et al., 2015), troubles cognitifs (Lingenfelser et al., 1994), anxiété (Chambers et Belcher, 1994), troubles de l’humeur (Rankin et al., 1987), troubles fonctionnels gastrointestinaux (Lim et al., 2017), troubles du sommeil associés à de la somnolence diurne (Lindfors et al., 2006 ; Kaneita et Ohida, 2011), céphalées, fatigue visuelle, douleurs musculaires, blessures, problèmes d’audition en lien avec des troubles du sommeil et des altérations circadiennes (Yang et al., 2015), effets dermatologiques et des douleurs (Baek et al., 2018).

Et, bien entendu, une perturbation de la vie sociale et familiale (Heponiemi et al., 2014, Ziebertz et al., 2015) est associée aux astreintes.

3.3. Le cas particulier du travail du dimanche

Travailler le dimanche implique une perte de sociabilité familiale et amicale ainsi qu’une diminution du temps de loisirs qui vont au-delà de celles qui peuvent être observées un jour de semaine, en raison du caractère synchronisateur que recouvre ce jour (Boulin et Lesnard, 2016 ; Boulin et Lesnard, 2017). De plus, ce mode de travail atypique s’inscrit souvent dans des rythmes de travail hebdomadaires eux-mêmes atypiques (travail de nuit, journées décalées le matin ou en soirée, semaines longues et semaines courtes) (ibid. ; Létroublon, 2016).

Travailler le dimanche a un effet sur la santé perçue, indicateur très prédictif de l’état de santé (Greubel et al., 2016). Travailler le dimanche est aussi associé à des troubles du sommeil sans doute car la valeur « récupératrice » du dimanche est différente – de par le statut de cette journée et le calme associé – de celle d’un autre jour de repos en semaine (Nachreiner, 2011).

Les analyses issues d’une base de données américaine montrent que le dimanche est la journée la plus à risque pour l’accidentologie au travail avec une augmentation de 37 % des accidents du travail par rapport aux autres jours de la semaine (Brogmus, 2007). Ces résultats sont expliqués par la présence le dimanche de plus de jeunes, moins de titulaires, moins de management, et aussi par le fait qu’occuper un travail le dimanche constitue quelque fois un second travail engendrant donc davantage de fatigue…

De plus dans certaines activités, notamment à l’hôpital, le staff réduit le week-end à des répercussions sur le devenir des patients (mortalité augmentée) : on parle même d’un « effet week-end » (Pauls et al., 2017).

3.4. Le cas particulier du travail en horaires flexibles, variables ou imprévisibles

Le travail flexible peut avoir des avantages pour les salariés quand celui-ci permet des arrangements afin de concilier au mieux la vie au travail et hors travail. En d’autres termes, la flexibilité est positive quand les salariés ont le contrôle sur celle-ci (Berg et al., 2014 ; Lambert et al., 2008). Costa suggère même de distinguer deux formes de flexibilité : il parle de « variabilité » quand la flexibilité est du côté des employeurs et de « flexibilité » quand le salarié a largement le contrôle sur ses horaires (Costa et al., 2006). Dans cette conception, ce n’est pas la variabilité qui est nocive mais l’absence de contrôle sur le système horaire (Ibid. ; Nijp et al., 2012).

Sans surprise, la prévisibilité des horaires de travail est une variable ayant un effet particulièrement remarquable chez les femmes (Cornet, 2005).

Un travail flexible subi est, en outre, associé à une mauvaise santé cardiovasculaire, à de la fatigue et à des effets sur la santé mentale (Costa et al., 2006, Arlinghaus et al., 2019). Une grande variabilité des horaires a été récemment associée à l’épuisement émotionnel chez des infirmières (Dhaini et al., 2018).

En fait, la régularité et la prévisibilité des plannings et des horaires sont plébiscitées par les salariés (Messing et al., 2014) car elles permettent une meilleure conciliation entre la vie professionnelle et extraprofessionnelle. La stabilité et la prévisibilité des horaires et des rythmes de travail sont importantes pour permettre aux travailleurs d’anticiper leur planning et d’avoir des marges de manœuvres pour l’organisation de leur vie extraprofessionnelle (Costa et al., 2006, Kubo et al., 2013).

3.5. Le cas particulier du travail en horaires coupés (ou fractionnés) et du travail du soir

Le travail « coupé » désigne une structure de journée atypique avec un temps de travail fragmenté par des coupures de durée variable (souvent au-delà de trois heures) entre deux périodes de travail.

Le travail fractionné n’est pas populaire et est souvent subi par une population de salariés assez précaires.

Une récente enquête suédoise rapporte que le travail fractionné (ainsi que les plannings non prévus et les repos courts (inférieur à 11 heures) entre les postes sont cités par les salariés comme un des gros problèmes du travail en horaires atypiques, bien avant le travail de nuit (Akerstedt et Kecklund, 2017).

Les salariés soumis à des horaires fractionnés travaillent aux moments où sont programmées de multiples activités sociales et familiales et se trouvent ainsi exclus de nombreuses activités.

Un des effets sanitaires le plus documenté des horaires fractionnés est la dette de sommeil engendrée par la pratique de ces horaires (Short et al., 2016 ; Zhou et al., 2017). Travailler tôt le matin ou tard le soir ampute la période principale de sommeil et réduit donc la durée de sommeil mais, potentiellement, aussi, sa qualité. De plus, les temps de pauses sont difficilement dédiés au repos car souvent les salariés n’ont pas le temps de rentrer chez eux.

D’autres effets sanitaires sont documentés pour le travail du soir. Travailler le soir est associé (Boisard et al., 2003 ; Greubel et al., 2016) à un risque augmenté de blessures au travail (Mustard et al., 2013). Travailler en soirée va également impacter les habitudes alimentaires, notamment en retardant l’heure du diner. Or, la fréquence et le temps circadien de la prise alimentaire ont des impacts sur la santé qui sont de plus en plus documentés (Marinac et al., 2015 ; Varady 2016 ; Paoli et al., 2019). L’intervalle de temps entre le diner et le coucher semble être une variable critique. En effet, deux études récentes ont lié ce temps à des risques de cancers du sein et de la prostate : plus le temps entre le dîner et l’heure du coucher est réduit, plus le risque est élevé (Kogevinas et al., 2018 ; Srour et al., 2018).

3.6. Le cas particulier de la pluriactivité

Les travailleurs pluriactifs sont ceux qui travaillent pour plusieurs employeurs ou exercent plusieurs professions. Les femmes exerçant des professions peu qualifiées sont particulièrement concernées par la pluriactivité. Elles subissent souvent un temps partiel contraint et la pluriactivité leur permet rarement d’atteindre une durée de travail équivalente à un temps complet.

Le risque premier de ce type de travail, commun à tous les pluriactifs hors temps partiel, est l’exposition à des horaires longs et, par conséquent, à des troubles du sommeil et de la vigilance diurne (Marucci Wellman et al., 2016).

Une sinistralité plus élevée caractérise aussi les pluriactifs. Le stress (Lombardi et al., 2010), l’inexpérience (Benavides et al., 2006), les comportements précipités liés à la charge de travail (Koukoulaki, 2010) et un plus faible investissement du management pour des employés qui n’occupent pas un temps plein (Marucci-Wellman et al., 2014) sont parmi les raisons évoquées.

D’autres effets sur la santé sont retrouvés dans la littérature : mortalité augmentée (Cappuccio et al., 2010), diabète (Gottlieb et al., 2005), hypertension (Gangwisch et al., 2006), pathologies cardiovasculaires (Ayas et al., 2003) et augmentation de l’indice de masse corporelle (Lombardi et al., 2012).

Par ailleurs, la non-flexibilité des horaires, très liée au profil de pluriactif également, a pour effet une moindre satisfaction au travail (Bouwhuis et al., 2018).

Conclusions

De nombreux effets des horaires atypiques – hors travail de nuit – sur la santé, la sécurité et la vie sociale et familiale sont synthétisés dans ce chapitre.

Cependant, l’analyse des publications révèle que, souvent, la caractérisation de l’exposition est imprécise : l’exposition aux horaires atypiques y est souvent étudiée chez des individus également engagés dans du travail de nuit ou posté.

Dans cette synthèse, seuls sont cités les travaux où les facteurs de confusion liés au travail de nuit ou au travail posté étaient suffisamment contrôlés, d’où le faible nombre de publications. Dans les études futures, une caractérisation plus fine de l’exposition permettra de mieux comprendre les liens entre ces temporalités atypiques et les effets étudiés. Les mécanismes physiopathologiques sous-jacents reposent vraisemblablement sur des altérations circadiennes liées à une altération des temps de repas et à une exposition à la lumière selon des temporalités atypiques, sur des mécanismes de stress chronique en lien aux facteurs de risques psychosociaux et sur des mécanismes liés à la dette de sommeil.

Des études épidémiologiques supplémentaires – avec une méthodologie plus rigoureuse – alliées à des études expérimentales et mécanistiques sont donc à encourager, afin de définir rapidement des axes de prévention.

Bibliographie

Åkerstedt T. et Kecklund G., 2017, « What work schedule characteristics constitute a problem to the individual? A representative study of Swedish shift workers », Appl Ergon, vol. 59, part. A, 320-325.

Algava É., 2014, « Le travail de nuit en 2012. Essentiellement dans le tertiaire », Dares Analyses, n° 062, août.

Anses, 2016, « Évaluation des risques sanitaires liés au travail de nuit », Avis de l’Anses, Rapport d’expertise collective. https://bit.ly/3oooxxS

Ayas N. T., White D. P., Manson J. E., Stampfer M. J., Speizer F. E., Malhotra A. et Hu F. B., 2003, « A prospective: Study of sleep duration and coronary heart disease in women », Arch Intern Med, vol. 163, 205-209.

Arlinghaus A., Bohle P., Iskra-Golec I., Jansen N., Jay S. et Rotenberg L., 2019, « Working Time Society consensus statements: Evidence-based effects of shift work and non-standard working hours on workers, family and community », Ind Health, vol. 57, n° 2, 184-200.

Baek C., Park J. B., Lee K. et Jung J., 2018, « The association between Korean employed workers’ on-call work and health problems, injuries », Ann Occup Environ Med. vol. 30, n° 19.

Bamberg E., Dettmers J., Funck H., Krähe B. et Vahle‐Hinz T., 2012, « Effects of On‐Call Work on Well‐Being: Results of a Daily Survey », Applied Psychology: Health and Well‐Being, vol. 4, n° 3, 299-320.

Benavides F. G., Benach J., Muntaner C., Delclos G. L., Catot N. et Amable M., 2006, « Associations between temporary employment and occupational injury: what are the mechanisms? » Occup Environ Med, vol. 63, n° 6, 416-421.

Berg P., Bosch G. et Charest J., 2014, « Working-Time Configurations: A Framework for Analyzing Diversity across Countries », Ind Labor Relat Rev, vol. 67 n° 3, 805-837.

Boisard P., Cartron D., Gollac M. et Valeyre A., 2003, Time and work: duration of work, Luxembourg, Office for Official Publications of the European Communities.

Boulin J.-Y. et Lesnard L., 2016, « Travail dominical, usages du temps et vie sociale et familiale : une analyse à partir de l’enquête emploi du temps », Économie et Statistique, n° 486-487, 149-182.

Boulin J.-Y. et Lesnard L., 2017, Les Batailles du Dimanche. L’extension du travail dominical et ses conséquences, Paris, PUF.

Bouwhuis S, De Wind A., De Kruif A., Geuskens G. A., Van der Beek A. J., Bongers P. M. et Boot C. R. L., 2018, « Experiences with multiple job holding: a qualitative study among Dutch older workers », BMC Public Health, vol. 18, n° 1, 1054.

Brogmus G. E., 2007, « Day of the week lost time occupational injury trends in the US by gender and industry and their implications for work scheduling », Ergonomics, vol. 50, n° 3, 446-474.

Cappuccio F. P., D’Elia L., Strazzullo P. et Miller M. A., 2010, « Sleep duration and all-cause mortality: A systematic review and meta-analysis of prospective studies », Sleep, n° 33, 585-92.

Chambers R. et Belcher J., 1994, « Predicting mental health problems in general practitioners », Occup Med, vol. 44, n° 4, 212-216.

Champion S. L., Rumbold A. R., Steele E. J., Giles L. C., Davies M. J. et Moore V. M., 2012, « Parental work schedules and child overweight and obesity », International Journal of Obesity, vol. 36, n° 4, 573-580.

Chan-Chee C. et du Roscoät, E., 2019, « Suicide et tentatives de suicide : données épidémiologiques récentes », Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire, n° 3-4, 35-86.

Cornet A., 2005, « Flexibilité du temps de travail : des stratégies différenciées pour les hommes et les femmes ? », in M. Nantreuil-Miribel et A. El Akremi (dir.), La société flexible : Travail, emploi, organisation en débat, Toulouse, Érès, 291-312.

Costa G., Sartori S. et Akerstedt T., 2006, « Influence of flexibility and variability of working hours on health and well-being », Chronobiol Int., vol. 23, n° 6, 1125-1137.

Dhaini S. R., Denhaerynck K., Bachnick S., Schwendimann R., Schubert M., De Geest S. et Simon M., 2018, « Match RN study group. Work schedule flexibility is associated with emotional exhaustion among registered nurses in Swiss hospitals: A cross-sectional study ». Int J Nurs Stud, vol. 82, 99-105.

Gangwisch J. E., Heymsfield S. B., Boden-Albala B., Buijs R. M., Kreier F., Pickering T. G., Rundle A. G., Zammit G. K. et Malaspina D., 2006, « Short sleep duration as a risk factor for hypertension: analyses of the first National Health and Nutrition Examination Survey ». Hypertension, vol. 47, 833-839.

Gottlieb D. J., Punjabi N. M., Newman A. B., Resnick H. E., Redline S., Baldwin C. M. et Nieto F. J., 2005, « Association of sleep time with diabetes mellitus and impaired lucose tolerance », Arch Intern Med, vol. 165, 863-867.

Greubel J., Arlinghaus A., Nachreiner F. et Lombardi D. A., 2016, « Higher risks when working unusual times? A cross-validation of the effects on safety, health, and work-life balance », Int Arch Occup Environ Health., vol. 89, n° 8, 1205-1214.

Hall S. J., Ferguson S. A., Turner A. I., Robertson S. J., Vincent G. E. et Aisbett B., 2017, « The effect of working on-call on stress physiology and sleep: A systematic review », Sleep Med Rev vol. 33, 79-87.

Heponiemi T., Puttonen S. et Elovainio M., 2014, « On-call work and physicians’ well-being: testing the potential mediators », Occup Med , vol. 64 n° 5, 352-357.

Hook J. L. et Wolfe C. M., 2013 « Parental Involvement and Work Schedules: Time with Children in the United States, Germany, Norway, and the United Kingdom », European Sociological Review, vol. 29, n° 3, 411-425.

Kaneita Y. et Ohida T., 2011, « Association of current work and sleep situations with excessive daytime sleepiness and medical incidents among Japanese physicians ». J Clin Sleep Med, vol.  7, n° 5, 512-522.

Kogevinas M., Espinosa A., Castelló A., Gómez-Acebo I., Guevara M., Martin V., Amiano P., Alguacil J., Peiro R., Moreno V., Costas L., Fernández-Tardón G., Jimenez J. J., Marcos-Gragera R., Perez-Gomez B., Llorca J., Moreno-Iribas C., Fernández-Villa T., Oribe M., Aragones N., Papantoniou K., Pollán M., Castano-Vinyals G. et Romaguera D., 2018, « Effect of mistimed eating patterns on breast and prostate cancer risk (MCC-Spain Study) », Int J Cancer, vol. 143, n° 10, 2380-2389.

Koukoulaki T., 2010, « New trends in work environment, new effects on safety », Saf Sci, vol. 48, 936-942.

Kubo T., Takahashi M., Togo F., Liu X., Shimazu A., Tanaka K. et Takaya M., 2013, « Effects on employees of controlling working hours and working schedules », Occup Med, vol. 63, n° 2, 148-151.

Lambert A. D., Marler J. H. et Gueutal H. G., 2008, « Individual differences: Factors affecting employee utilization of flexible work arrangements », Journal of Vocational Behavior, vol. 73, n° 1, 107-117.

Létroublon C., 2016, « Le travail du dimanche en 2015, souvent associé au travail le samedi et aux horaires tardif », Dares Résultats, n°083, décembre.

Létroublon C. et Daniel C., 2018, « Le travail en horaires atypiques : quels salariés pour quelle organisation du temps de travail ? », Dares Analyses, n° 030, juin.

Lim S. K., Yoo S. J., Koo D. L., Park C. A., Ryu H. J., Jung Y. J., Jeong J. B., Kim B. G., Lee K. L. et Koh S. J., 2017, « Stress and sleep quality in doctors working on-call shifts are associated with functional gastrointestinal disorders », World J Gastroenterol, vol. 23, n° 18, 3330-3337.

Lindfors P. M., Nurmi K. E., Meretoja O. A., Luukkonen R. A., Viljanen A. M., Leino T. J. et Härmä M. I., 2006, « On-call stress among Finnish anaesthetists », Anaesthesia, vol. 61, n° 9, 856-866.

Lingenfelser T., Kaschel R., Weber A., Zaiser-Kaschel H., Jakober B. et Küper J., 1994, « Young hospital doctors after night duty: their task-specific cognitive status and emotional condition », Med Educ., vol. 28, n° 6, 566-572.

Lombardi D. A., Folkard S., Willetts J. L. et Smith G. S., 2010, « Daily sleep, weekly working hours, and risk of work-related injury: US National Health Interview Survey (2004-2008) », Chronobiol Int, vol. 29, n° 5, 1013-1030.

Lombardi D. A., Wirtz A., Willetts J. L. et Folkard S., 2012, « Independent effects of sleep duration and body mass index on the risk of a work-related injury: Evidence from the US National Health Interview Survey (2004-2010) », Chronobiol Int, vol. 29, 556-64.

Marinac C. R., Sears D. D., Natarajan L., Gallo L. C., Breen C. I. et Patterson R. E., 2015, « Frequency and Circadian Timing of Eating May Influence Biomarkers of Inflammation and Insulin Resistance Associated with Breast Cancer Risk », PLoS One [En ligne], vol. 10, n° 8.

Marucci-Wellman H. R., Willetts J. L., Lin T. C., Brennan M. J. et Verma S. K.., 2014, « Work in multiple jobs and the risk of injury in the US working population », Am J Public Health, vol. 104, n° 1, 134-142.

Marucci-Wellman H. R., Lombardi D. A. et Willetts J. L., 2016, « Working multiple jobs over a day or a week: Short-term effects on sleep duration », Chronobiol Int, vol. 33, n° 6, 630-649.

Messing K., Tissot F., Couture V. et Bernstein S., « Strategies for managing work/life interaction among women and men with variable and unpredictable work hours in retail sales in Québec », Canada. New Solut, vol. 24, n° 2, 171-194.

Morrissey T. W., Dunifon R. E. et Kalil A., 2011, « Maternal employment, work schedules, and children’s body mass index », Child Development, vol. 82, n° 1, 66-81.

Mustard C. A., Chambers A., McLeod C., Bielecky A. et Smith P. M., 2013, « Work injury risk by time of day in two population-based data sources », Occup Environ Med, vol.70, n° 1, 49-56.

Nachreiner F., 2011, Findings of the Study to support an Impact Assessment on further action at European level regarding Directive 2003/88/EC and the evolution of working time organization, Deloitte Study, juin.

Nijp H. H., Beckers D. G., Geurts S. A., Tucker P. et Kompier M. A., 2012, « Systematic review on the association between employee worktime control and work-non-work balance, health and well-being, and job-related outcomes », Scand J Work Environ Health, vol. 38, n° 4, 299-313.

Paoli A., Tinsley G., Bianco A. et Moro T., 2019, « The Influence of Meal Frequency and Timing on Health in Humans: The Role of Fasting », Nutrients, vol. 11, n° 4, 719.

Paterson J. L., Aisbett B. et Ferguson S. A., 2016, « Sound the alarm: Health and safety risks associated with alarm response for salaried and retained metropolitan firefighters », Safety Science, vol. 82, 174-81.

Pauls L. A., Johnson-Paben R., McGready J., Murphy J. D., Pronovost P. J. et Wu C. L., 2017, « The Weekend Effect in Hospitalized Patients: A Meta-Analysis. Review », J Hosp Med., vol. 12, n° 9, 760-766.

Rankin H. J., Serieys N. M. et Elliott-Binns C. P., 1987, « Determinants of mood in general practitioners », British Medical Journal, vol. 294, 618-620.

Short M. A., Centofanti S., Hilditch C., Banks S., Lushington K. et Dorrian J., 2016, « The effect of split sleep schedules (6h-on/6h-off) on neurobehavioural performance, sleep and sleepiness », Appl Ergon, vol. 5, 72-82.

Srour B., Plancoulaine S., Andreeva V. A., Fassier P., Julia C., Galan P., Hercberg S., Deschasaux M., Latino-Martel P. et Touvier M., 2018, « Circadian nutritional behaviours and cancer risk: New insights from the NutriNet-santé prospective cohort study: Disclaimers ». Int J Cancer, vol. 143, n° 10, 2369-2379.

Varady K. A., 2016, « Meal frequency and timing: impact on metabolic disease risk ». Curr Opin Endocrinol Diabetes Obes, vol. 23, n° 5, 379-383.

Vincent G. E., Kovac K., Signal L., Reynolds A. C., Paterson J., Sprajcer M. et Ferguson S. A., 2020, « What Factors Influence the Sleep of On-call Workers? » Behav Sleep Med, vol. 19, 255-272.

Winkler M. R., Mason S., Laska M. N., Christoph M. J., Neumark-Sztainer D., 2018, « Does non-standard work mean non-standard health? Exploring links between non-standard work schedules, health behavior, and well-being », SSM Popul Health. vol. 4, 135-143.

Yang C. H., Hwang C. F, Lin P. M., Chuang J. H., Hsu C. M., Lin S. F. et Yang M. Y., 2015, « Sleep Disturbance and Altered Expression of Circadian Clock Genes in Patients with Sudden Sensorineural Hearing Loss », Medicine, vol. 94, n° 26.

Zhou X., Sargent C., Kosmadopoulos A., Darwent D., Dawson D. et Roach G. D., 2017, « Do split sleep/wake schedules reduce or increase sleepiness for continuous operations? », Accid Anal Prev, vol. 99, Part. B, 434-439.

Ziebertz C. M., van Hooff M. L., Beckers D. G., Hooftman W. E., Kompier M. A. et Geurts S. A., 2015, « The Relationship of On-Call Work with Fatigue, Work-Home Interference, and Perceived Performance Difficulties », Biomed Research International [En ligne].

Ziebertz C. M., Beckers D. G. J., Van Hooff M. L. M., Kompier M. A. J. et Geurts S. A. E., 2017, « The effect on sleep of being on-call: an experimental field study », J Sleep Res., Vol. 26 n° 6, 809-815.


  1. INRS, Département Etudes et Assistance Médicales.


Laisser un commentaire